TEXTURES (pétrographie)

TEXTURES (pétrographie)
TEXTURES (pétrographie)

TEXTURES, pétrographie

Une grande confusion règne dans l’emploi des termes «texture» et «structure» en pétrographie.

Dans une première approche, on peut dire que la texture d’une roche est l’arrangement ou l’agencement des agrégats minéraux constituant ce dernier selon la forme, les dimensions, la disposition et les relations mutuelles des différents grains de minéraux qui forment lesdits agrégats; on parle aussi de fabrique ou de pétrographique. La structure d’une roche décrit plutôt les arrangements des individus cristallins, plus ou moins différenciés (macles, zonation cristalline, structures graphiques, etc.).

On peut dire aussi que la texture est définie par les variations observées dans la continuité des masses d’agrégats.

Une tradition des pétrographes français, que n’ont d’ailleurs suivie ni les auteurs anglo-saxons ni les auteurs allemands, veut que ces notions de structure et de texture impliquent des échelles d’observation respectivement microscopique («La structure se voit seulement au microscope», J. Jung, 1969) et macroscopique.

Or, d’une façon générale, la structure est la manière dont les différentes parties d’un ensemble, concret ou abstrait, sont disposées entre elles. La notion de structure a donc la plus grande généralité, et dans cette définition ledit ensemble peut tout aussi bien être un cristal qu’un pli ou une chaîne de montagnes.

En revanche, la texture, dont la notion ne s’applique qu’à des objets concrets déterminés, est définie par la disposition mutuelle des différents domaines macroscopiques ou/et microscopiques monocristallins ou polycristallins d’un matériau, ces domaines étant pour le pétrographe les grains minéraux des roches, pour le métallographe les grains d’une tôle avec leurs joints et leurs sous-joints.

La texture est donc la disposition des grains quelle que soit leur taille, et qu’ils soient ou non visibles à l’œil nu. Encore faut-il que la roche ou le minerai soit constitué de grains: ainsi, la notion de texture ne peut s’appliquer ni à un verre ni à une argile montmorillonitique.

Quoi qu’il en soit, la structure et la texture d’un minerai sont déterminées par ses processus de cristallisation (vitesse de refroidissement, concentration des fluides et des solutions, pression, modalités diverses de mise en place...) et aussi, par conséquent, par son mode de gisement.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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